FLEUR-DE-POT

Fleur-de-Pot est un hommage à ma tante et aux années 1970 qui ont vu fleurir sa jeunesse. Des photos d’archives de ma tante m’ont permis d’identifier un univers esthétique fort et de développer un vocabulaire capable de restituer son monde : des fleurs, des corps en transparence, du glamour et de l’humour. L’héritage qu’elle m’a transmis est fait de légèreté, de couleurs, de peinture et de drapés. Ces éléments m’ont guidée à travers cette collection vers des souvenirs d’enfance ou je me suis laissé emporter par cette énigmatique et charismatique femme que l’on appelait Zaza. Antiquaire, elle vouait une véritable passion aux lustres anciens et aux tableaux de nu féminin qu’elle collectionnait. L’expression de ma collection a été nourrie par ces deux éléments et par la magie des souvenirs. Une atmosphère poétique empreinte de douceur s’en dégage, grâce à l’utilisation de matières telles que le coton et le tricot de laine alpaga, ou encore de transparence par la dentelle de Sophie Hallette. Les lignes ondulatoires du drapé — qu’il soit peint sur papier, ou tissé en Jacquard — ont servi à canaliser le développement de chaque pièce de vêtement ; du trench-coat au pantalon à plis creux, en passant par le boléro aux manches raglan, les robes de gaze et de plissé, le motif du drapé est récurrent et adopte une multitude de formes. Ce principe de construction se base sur le beau drapé observé dans un des tableaux de nu qui habillait le salon de Zaza. Finalement, les vêtements sont ornés de bijoux et de sacs réalisés avec d’anciennes pampilles de lustres dénichées à Genève et ont été conçus en collaboration avec Lisa Virgillito, fondatrice de la marque de bijoux Des Lustres. Dans leur ensemble, les silhouettes constituent donc une réflexion autour de l’illusion d’optique entre une image en deux dimensions et sa traduction en volume, ainsi que sur la capacité d’un vêtement à proposer une immersion sensorielle dans mes souvenirs, dans l’univers de ma tante.

Fleur-de-Pot is a tribute to my aunt and to the 1970s, when she blossomed as a teenager. Archival photos of my aunt helped me identify a strong aesthetic universe and develop a vocabulary capable of restoring her world: flowers, see-through clothes, glamour and humour. The heritage she passed on to me is made of lightness, colours, paint and drapery. These elements guided me through this collection to childhood memories where I was carried away by an enigmatic and charismatic woman called Zaza. She was an antique dealer and had a passion for antique chandeliers and nude paintings of women, which she collected. The expression of my collection was fuelled by these two elements and by the magic of memories. A poetic atmosphere of softness emanates from it thanks to the use of materials such as cotton and alpaca wool knitwear, and of transparency through Sophie Hallette’s lace. The undulating lines of the drape – whether painted on paper or woven on Jacquard – were used to channel the development of each piece of clothing; from the trench coat to the trousers with hollow pleats, the bolero with raglan sleeves, the gauze and pleated dresses, the drape motif is recurrent and adopts a multitude of shapes. This construction principle is based on the beautiful drapery featured in one of the nude paintings that adorned Zaza’s living room. Finally, the clothes are adorned with jewellery and bags made from old chandelier pendants found in Geneva and designed in collaboration with Lisa Virgillito, founder of the jewellery brand Des Lustres. As a whole, the silhouettes are a reflection on the optical illusion of a two-dimensional image and its expression into volume, as well as on the capacity of a garment to offer sensory immersion into my memories and into my aunt’s universe.

Image

Image

Image

Image

Image

Image

© Laureat Bakolli

© Laureat Bakolli