VIRTUAL ATTRACTION
À l’ère des réseaux sociaux, la séduction virtuelle est plus forte que jamais. Les individus n’ont de cesse de séduire autrui pour se plaire à eux même. La nécessité est de représenter une image idyllique de soi, une image idéalisée aux yeux des autres. À l’instar de la peinture baroque ou des filtres des réseaux sociaux, telle une chimère, l’image projetée de soi ne représente pas forcément la réalité. Il s’agit d’une construction de soi érotisée, faussement spontanée, mais contrôlée, dans un échange narcissique avec autrui. En écho à la peinture baroque, les formes sont drapées, déshabillées, tout en apportant une image fétichisée du corps à l’aide de sangles contraignantes et techniques. La projection virtuelle apparaît sous forme de flocage qui illustre les lignes de modélisation en 3D. En parallèle, le corps est déformé pour coller aux nouveaux canons de beauté : des hanches exagérées ainsi que des coques placées sur la poitrine sous forme d’orthèses. Le principe de l’artifice et de l’illusion se retrouve au travers d’un imprimé aux formes érotisées qui est plié pour donner un effet lenticulaire à l’image. Le tout est une dualité entre la vision réelle et le fantasme virtuel.
In the age of social networks, virtual seduction is stronger than ever. Individuals are constantly trying to seduce others in order to please themselves. The need is to represent an idyllic image of oneself, an idealised image in the eyes of others. Like baroque paintings or social media filters, like a pipe dream, the projected image of oneself does not necessarily represent reality. It is an eroticised self-construction, falsely spontaneous, but controlled, in a narcissistic dialogue with others. Echoing baroque painting, the forms are draped and undressed, while providing a fetishized image of the body with the help of constraining and technical straps. The virtual projection appears as flocking that illustrates the 3D modelling lines. At the same time, the body is deformed to fit the new beauty canons: exaggerated hips and shells placed on the chest in the form of orthoses. The principle of artifice and illusion is found in a print with eroticised shapes that is folded to give a lenticular effect to the image. The whole shows the duality between real vision and virtual fantasy.
